Dépoussiérer ses collections en 3 leçons

Bien évidemment, ces 3 leçons pour dépoussiérer ses collections n’ont rien d’absolues !

Des tas d’actions sont déjà menées et il ne s’agit pas ici de stigmatiser mais plutôt de souligner des schémas qui me semblent gagnants, de proposer des pistes et de montrer que parler de « collections » peut être cool, fun, swag (complétez-vous même la liste, moi je ne suis plus à la page).

Donner une vie en ligne aux collections

La grande invention des dernières décennies qui a changé tout un tas de chose, aucun suspense, c’est Internet. Dans un monde ultra-connecté, il est tout simplement indispensable de maintenir une présence en ligne, même minimale, pour une institution qui veut donner l’impression de ne pas être restée au siècle précédent. Cela peut sembler une évidence mais essayez de trouver le site internet des musées de votre ville et vous verrez que tout n’est pas toujours glorieux…

Certains s’en tirent mieux que d’autres en ligne. Je vous avais cité le cas Gallica dans un article précédent, pour sa présence sur Facebook notamment, mais il est possible de faire encore plus dynamique… en animant son contenu par exemple !

Original showing skeleton of a bird and a human drawn to the same scale, from the Annual report of the Board of Regents of the Smithsonian Institution (1920)
Gif trouvable sur le tumblr de la Smithsonian library (droits réservés ? )

C’est le cas des Smithsonian Libraries (très probablement la plus grosse concentration de livres au monde, simplement). A travers un Tumblr, de nombreux extraits d’ouvrages sont partagés et parfois avec de petites animations au format gif. Le résultat est assez étonnant et mérite le détour.

Un article du Washington Post en parle tout en montrant une petite sélection.

Pour autant, si la majorité des illustrations sont animées avec parcimonie, il existe quelques cas comme celui des squelettes que j’ai utilisé qui sont à la frontière d’une création contemporaine par le détournement de l’objectif initiale (description anatomique ici et non danse pour rigoler à l’occasion d’Halloween).

Ellipse de bancs rouges - Felice Varini
Une installation contemporaine à base de bancs rouges au Domaine de Trévarez, Finistère

(re)Création

Justement, sujet polémique s’il en est, la création contemporaine…

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’installation d’œuvres d’art contemporaines dans des collections/lieux patrimoniaux fait parler et attire les visiteurs. Pour autant est-il suffisant de se contenter du « buzz » ?

J’ai beau avoir mon bagage d’histoire de l’art derrière moi, ou d’ailleurs parce que je l’ai (je ne sais pas trop dans quel sens ça fonctionne), je suis rarement réceptif à l’art contemporain dès lors qu’il se fait un peu barré. Du coup pour ne pas tout rejeter en bloc, position que je trouverai aussi absurde que le renard empaillé sur son skate sous une galerie de néons croisé au palais Jacques Cœur de Bourges, je vous propose le principe de la (re)création.

Deux bases seraient nécessaires pour qu’une œuvre d’art puisse être exposée au sein d’une collection ou d’un lieu patrimonial :

  • une création spécifique à un lieu/des collections (ou similaire) ;

=> pour favoriser l’intégration de l’œuvre dans le cadre où elle est exposée et ne pas venir s’imposer de manière incongrue.

  • une création inspirée par le lieu/les collections (ou similaire) ;

=> pour favoriser l’intégration de l’œuvre dans le cadre où elle est exposée et mettre en évidence des éléments important du cadre.

Un bon exemple de (re)création à mes yeux : l’exposition à la bibliothèque du Trinity College autour de Brian Boru (grande figure irlandaise).

Trinity College - Brian Boru
Quelqu’un trouvera-t-il dans quel article j’ai déjà présenté cette bibliothèque ?

Expositions

Et oui, les expositions en tant qu’évènement, c’est important. C’est presque le moyen de communication principal d’ailleurs maintenant dans le domaine culturel : l’évènementiel. C’est à la fois une occasion de montrer des choses habituellement cachées et de se pencher sur des détails normalement survolés.

Un peu paradoxal, non ?

Je m’explique. D’un côté l’exposition offre une occasion au visiteur de prendre du temps pour découvrir quelque chose de particulier. De l’autre, le tout est placé sous le sceau de l’éphémère (pouvant cependant être précédé d’avant-première ou prolongé) ce qui créé une frénésie, le sentiment de rater une chance si l’on passe à côté.

Vous ne trouvez pas que ça ressemble bizarrement au même fonctionnement que les soldes ? Durée limitée (pré-soldes ou promo après-soldes) et engouement massif…

foule Trinity - stade critique

À vous de vous voir si vous achetez ou pas 😉

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