La page blanche n’est pas toujours si blanche

 

 

Aujourd’hui, ce n’est pas autour de ce syndrome si connu que je divague, bien d’autres en causent très bien, mais autour de la notion même de pages blanches.

Nous savons tous ce qu’est une page blanche, non ?

Pour la plupart d’entre nous, je suppose que cela correspond à l’une ou l’autre des illustrations ci-dessous :

 

Une jolie feuille d’un blanc immaculé. C’est tout. Simple. Commun.

Au point même d’ailleurs que je suis revenu retoucher cet article pour préciser que la version moderne de cette page blanche est rapidement devenue l’image la plus consultée de ce site… oui oui !

Pourtant, si je vous dis que l’image suivante représente une page blanche, je pense que vous ne me contredirez pas non plus…

Une simple page qui ouvre le recueil Grec 49 disponible sur Gallica/BNF
Une simple page qui ouvre le recueil Grec 49 disponible sur Gallica/BNF

Une simple page sans écriture n’est-elle pas la définition d’une « page blanche » au sens habituel de nos représentations ?

Le blanc n’est peut-être pas le qualificatif adéquat quand on y pense tant les nuances de couleurs, tâches et variations dues au temps ou à la fabrication, sont présentes.
Disons une page vierge alors…

Pourtant, si je vous dis que la page qui suit a autant de sens pour moi qu’une page vierge, peut-être partagerez-vous mon avis ?

Toujours Grec 49 sur Gallica/BNF
Toujours Grec 49 sur Gallica/BNF

Si ce n’est leur probable importance historique et le fait qu’il y ait des gens étranges (des super-héros à mes yeux) capables de lire ce genre de texte, ces pages sont pareilles à des feuilles vierges pour moi puisque ce qui y est écrit ne m’est pas accessible. Autant en faire du combustible ?

Je plaisante… ne tournez pas de l’œil les amoureu(ses)x des livres qui me lisent !

Enluminure pour le Roman de la rose, XIVème siècle, Gallica/BNF
Enluminure pour le Roman de la rose, XIVème siècle, Gallica/BNF

En fait, une « page blanche » telle que je la conçois est plutôt vierge d’idées, attendant qu’on lui (im)pose du sens, et non pas d’une neutralité absolue dans sa couleur ou son aspect général…

Grec 49 - Gallica/BNF
Grec 49 – Gallica/BNF

Je me demande si mes divagations, cette sorte de réflexion posée en quasi direct sur le papier virtuel de ce blog, auront ne serait-ce que légèrement changé le regard que vous portez à la feuille blanche, qu’elle soit objet ou idée. Quoi qu’il en soit je vous remercie d’avoir été suffisamment patient à mon égard pour arriver jusqu’ici 😉

Merci d'avance !

Afin que cette zone d'expression soit intéressante pour chacun voici quelques règles :

  1. Lire l'article (rédigé avec amour) et pas simplement le titre, mais personne ne fait ça 😉 n'est-ce pas ?
  2. Indiquer un nom ou un pseudo (pas de mots clés pour le référencement).
  3. Renseigner si vous le souhaitez, votre site principal ou un profil de réseau social.
  4. Rédiger un commentaire dont vous n'aurez pas honte dans 10 ans...

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2 commentaires sur “La page blanche n’est pas toujours si blanche

  1. C’est un point de vu intéressant. Décrypter les pages vierges, y trouver des indices, des signes …

    Par contre, je trouve que la pages écrite dans une écriture que tu ne sais pas lire n’est pas une page vierge. Sauf si tu estimes que la pages est vierge d’information pour toi 🙂

    Merci c’est un autre point du vue passionnant.

    1. @Snash : On peut dire vierge d’information oui. Je crois que je voulais questionner plein de choses à la fois dont la notion de vide ou de virginité (même si cela me fait bizarre d’écrire ce mot dans ce contexte). Où est la fin du « rien » pour moi ? Ce genre de choses.

      Merci pour ta réaction en tout cas !

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